Véhicule électrique : le « syndrome de Magellan ».

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Véhicule électrique : le « syndrome de Magellan ».

Aujourd'hui, j'ai le plaisir de débuter une série de chroniques publiées par Les Echos, consacrées à l'« âge des transitions ». Sous les « a priori » de linéarité, notre monde est gouverné par des mutations souvent hésitantes, en allers et retours, travaillées par des forces contraires : de quoi les « transitions » de notre monde sont‑elles le nom ? Première publication. 

L'écart est immense entre les grandes intentions originelles sur le développement de l'électrique et les déconvenues actuelles.

Un unique coupable s'offrirait en flagrant délit : le « manque de compétitivité », notamment face à la Chine. 

Il me semble que cette transition française est également victime de ce que j'appelle le « syndrome de Magellan », une absence de stratégie coordonnée entre pouvoirs publics, industriels et opinion, et qui pourrait trivialement se résumer par : « On part et on verra, l'enthousiasme et la nécessité feront le reste. » L'injonction a pris le pas, les uns et les autres « suivraient » le « sens de l'Histoire ».

Avec des données Viavoice : en 2020, 45 % des Français identifiaient la voiture électrique à « une source d'espoir », ils ne sont que 23 % aujourd'hui.

François Michelin déclarait : « La vie industrielle est telle qu'il est impossible de fixer des seuils, des échéances. » Cette distinction est fondamentale : l'Europe, la France ont peut‑être trop confondu les « seuils » et les « échéances », avec les ambitions coordonnées. Les premières sont des réglementations, les secondes des stratégies d'avenir.

Hâte d'échanger, et merci aux amis de réflexions : Emmanuel Bloch
Cyril DelattreEric LESTANGUETThierry WELLHOFFMarc LandréEmilien GondetAdrien BrocheFlorian MoreauClotilde CombeGarance Ferbeck.

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